L’Ourcq au fil de l’eau

Un samedi je suis partie, seule avec mon vélo. Au fil de l’eau j’ai rejoint Meaux.

J’avais envie de m’aventurer à la journée, pour la première fois seule. Pour commencer tranquille j’ai choisi comme destination la ville de Meaux. Pourquoi? Parce que pour atteindre cette ville, il n’y a qu’à longer le canal de l’Ourcq pendant 50km environ. Pas de traffic, pas d’affluence, l’itinéraire est idéal pour s’immerger en nature au sortir de Paris.

11h20, départ de la Butte aux Cailles. Je rejoins le canal Saint-Martin, longe le bassin de la Villette pour atteindre finalement le canal de l’Ourcq. Après quelques coups de pédales à travers Pantin, les immeubles laissent déjà place aux maisons et à la nature. En ce samedi d’automne, pourtant ensoleillé, les baladeurs se font assez rares. Je longe le canal au mileu des arbres aux couleurs chaudes d’automne, je traverse le joli parc forestier de la Poudrerie à Sevran puis j’arrive au niveau de Villeparisis où un charmant saule pleureur penché au-dessus du canal me pousse à sortir l’appareil photo. Quelques kilomètres plus loin, j’entre dans la petite ville de Claye-Souilly et cette fois c’est une bâtisse située en face de l’église Saint-Etienne qui retient mon attention.

Enchantée par cette escapade, quasiment seule au bord du canal, je continue mon périple patiemment. Ma balade se poursuit entre champs, forêts et allées de peupliers jusqu’à entrer doucement dans Meaux par une zone pavillonaire. Aiguillée par quelques panneaux et le sommet du clocher, je me dirige directement vers le centre ville en quête d’un bon casse croûte. J’atteins la vieille ville sous le tintement des cloches de la cathédrale Saint-Etienne, heureuse d’être arrivée.

Après avoir avalé un bagel, un coca et un café au pied de la cathédrale et m’être imprégnée de l’atmosphère paisible d’un samedi ensoleillé, il est déjà temps de repartir. Je suis la trace GPX que j’ai choisi, qui me mène après une brève traversée de la ville, au canal de Meaux à Chalifert. L’itinéraire normalement adapté gravel emprunte un étroit sentier envahit par la végétation, qui ralentit ma progression. Ajoutées à cela, les intempéries des jours précédents ont laissé des troncs en travers du chemin. Je mets une bonne demi-heure à faire 3km, forcée à plusieurs reprises de descendre de mon vélo. Je comprends vite que mon itinéraire le long du canal puis de la Marne risque d’être compromis. Il est 16h et nous sommes le 11 novembre, le jour décline rapidement.

Pour éviter de me retrouver dans le noir je décide après quelques kilomètres supplémentaires sur les chemins, d’emprunter les routes. Place à l’improvisation: je n’ai quasiment plus de batterie sur mon téléphone et je ne connais pas le coin. La suite de ma balade n’est pas recommandée!

J’ai roulé vers Paris comme j’ai pu, guidée tantôt par mon téléphone, tantôt par les panneaux. J’ai traversé de jolies petites villes, puis Marne-la-Vallée, moins charmant. J’ai longé la Marne, quasiment de nuit puis épuisée et un peu inquiète de la distance restante pour atteindre Paris après avoir échangé avec une cycliste, j’ai renoncée! J’ai récupéré le RER à Noisy-Champs à 18h après 100km, fière et satisfaite de cette excursion dont le retour hasardeux a rendu ma balade un peu plus aventureuse! J’ai avalé un feuilleté au fromage et un latte bien chauds et mérités sur le quai et suis rentrée à Paris.

Malgré un retour compliqué je suis très contente de cette première longue balade seule! Je recommande l’itinéraire le long du canal de l’Ourcq qui permet une immersion quasi immédiate en nature aux portes de Paris! Pour le retour, la Marne est une bonne option mais attention à ne pas se faire piéger par la tombée de la nuit. 



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